Né à Paris, Bernard Drouillet partage sa vie entre la musique et la photographie. Parallèlement à une carrière de batteur de jazz qui le conduira à jouer et enregistrer avec différents musiciens français et américains, il étudiera la photographie en photo-club puis au Centre de Formation et de Documentation (CFD) à Paris pour devenir photojournaliste. Photoreporter indépendant de 1992 à 1998, il distribuera son travail en couleur avec divers parutions en presse magazine comme le Nouvel Observateur, Actuel, l’Express, VSD, la Vie et d’autres encore.
C’est à l’occasion d’une exposition collective à l’UPC (Union des Photographes Créateurs), en 1997, qu’il montrera pour la première fois son travail personnel en noir et blanc. Délaissant la presse et ses contraintes, il s’investira dans cette approche personnelle en répondant, parallèlement, à des commandes pour la CNP, le Centre Chopin, l’ADAC à Paris, La Réunion des Musées Nationaux, la galerie La Maison-près-Bastille ou la mairie de Sceaux.
" Bernard Drouillet est musicien. Un improvisateur. Cette introduction peut sembler incongrue pour écrire quelques mots sur le travail de ce photographe. Moins qu’il n’y paraît : les trois composantes principales de la musique sont présentes dans ses photographies : le rythme des lumières, l’harmonie des lignes et des formes et la mélodie parfois discrète mais presque toujours essentielle des êtres qui y figurent. Si les coïncidences heureuses, jubilatoires, qui nous touchent dans ces compositions, sont dues au hasard, en faire une représentation photographique est, à l’inverse, le résultat d’une longue patience, d’une solide détermination, d’une parfaite disponibilité. Ces photographies naissent d’une présence au monde, à soi-même. Cette présence qui exclue tout ressassement du passé, inquiétude concernant l’avenir et qui nous invite à éprouver l’émerveillement de l’instant sans cesse revivifié, neuf, créatif et tranquillement joyeux." Luc Baby, graphiste et musicien.