RP : Parlez nous de votre chemin vers la photographie
PF : D'abord j'ai suivi un stage d'initiation en Juin 1975. Puis formation autodidacte en tant qu’amateur éclairé et passionné par l’image. Depuis cette rencontre déterminante avec la photographie mon parcours s’est orienté principalement vers une démarche photographique que je peux qualifier de « vagabondage intimiste » où tout peut-être sujet suivant les circonstances rencontrées, aussi bien les humeurs du temps, qu’un rayon de lumière évocateur, qu’un personnage en situation cocasse, qu’une architecture originale, qu’un « incident » du quotidien saisi subrepticement.
Mon histoire avec la photographie est une lente pérégrination qui au jour le jour me questionne, m’interroge me sensibilise et m’enrichie au gré des rencontres avec les humains, les paysages, les objets, et la musique. Développer quotidiennement cette curiosité c’est pour ma part donner un sens à notre humanité.
RP : Parlez nous de cette série :
PF : Ce qui m’importe dans l’appréhension d’une image photographique ce n’est pas tant ce qu’elle donne à voir mais ce qu‘elle libère comme fragrance. Sète est une ville odorante par excellence.
Imaginons une pérégrination dans celle-ci les yeux fermés.
Instantanément de vives sensations olfactives émanent du port, de la ville, de la mer et sa brise permanente.
Puis, une subtile métamorphose s’opère dans un mélange délicieux de lumières ondoyantes et de formes entremêlées. La naissance de l’image prend corps, nous pénétrons alors dans l’abstraction de la ville. Dans son cœur