Votre regard a forcément croisé une ou plusieurs de ces photos ! (Si ce n'est pas le cas, on ne juge personne mais remettez-vous en question…). Que ce soit en cours d'histoire géo, dans un journal, à la télévision, sur Twitter ou sur Instagram, ces photos sont devenues célèbres pour avoir marqué notre histoire.
Mais que se passe t-il derrière ces images ? On vous propose sans plus attendre une série d'articles pour découvrir les coulisses de la photographie.
Nous avons décortiqué pour vous cette semaine 5 images et histoires étonnantes.
L'Afghane aux yeux verts
Le regard le plus persan de l'histoire de la photographie.
À l’âge de 12 ans seulement, Sharbat Gula devient l’icône de tout un pays après avoir vu son portrait publié à la Une du National Géographic. Son visage devient en Occident le visage de la guerre menée par l’URSS en Afghanistan à partir de 1979.
Cette photo, qui a failli ne pas être sélectionnée, a été prise par Steve McCurry lors d’une visite dans un camp pour réfugiées au Pakistan en 1984.
C’est là qu’il rencontre Sharbat. Interpellé par ses grands yeux verts et la beauté de son regard à la fois troublant et intrigant, il décide de la photographier. Sacrée « coïncidence » pour le photographe, la lumière, le fond, les émotions, tout est au rendez-vous.
L’arrière-plan lui aussi vert contraste avec la couleur intense de son voile et le caractère grave de son expression. Le cocktail parfait pour créer ZE photo.
« Elle a ce regard résilient, fort, digne et malgré le fait qu’elle soit orpheline et réfugiée, on pouvait sentir qu’elle allait continuer à se battre. » Explique le photographe dans un reportage sur France 2.
Faute de trouver un interprète, Steve McCurry repart sans pouvoir identifier son modèle. Mais 17 ans plus tard il fait tout pour la retrouver et y parvient en 2003 grâce aux techniques de renaissance oculaire.
Elle s’est mariée à un boulanger et a eu 6 enfants.
Voici la version officielle, mais que dit la rumeur ?
Selon certaines sources, la photo aurait été mise en scène voire photoshopée (ce qui, en photojournalisme est interdit).
En effet, Sharbat Gula serait d’ethnie pachtoune et n’aurait alors pas de droit de se retrouver dans la même pièce qu’un homme qui ne serait pas un membre de sa famille.
Lorsque Steve aurait envahi son espace pour la prendre en photo, elle se serait dite « en colère » et « piégée ». C’est donc sans son consentement que cette photo aurait été prise.
Photo mise en scène ou pas, Sharbat reconnait s’être finalement faite à l’idée que son image soit la cause du soutien et de l’aide de nombreux réfugiés. Grâce à elle, le monde a pu se rendre compte des conditions de vie des réfugiés et plusieurs Américains se sont engagés dans des actions caritatives en Afghanistan et au Pakistan.
D’ailleurs, pour découvrir le travail de Steve McCurry et voir cette photo en vrai vous pouvez vous rendre à l’exposition « Le Monde de Steve McCurry » présente en ce moment même et jusqu’au 31 juillet au musée Maillol.