Je suis retournée au musée. Je répète, je suis retournée au musée… Complètement punk comme phrase en 2021 hein ?
Alors non, nous n’avons pas braqué le jeu de Paume, ni eu le droit à une visite privée du Musée d’Orsay, nous avons juste … pris le Thalys pour aller voir nos amis les Belges !
Car, eux, ont le droit de se cultiver pendant la pandémie.
Bref, pas de sujet polémique on a dit !
Une de nos artistes exposant dans une galerie Liégeoise, nous avons pris le temps, entre un accrochage d’expo, un cornet de frite et une bière bien fraiche, d’aller découvrir l’exposition « Warhol - The american dream factory » au musée de La Boverie.
D’abord l’endroit est assez agréable, en centre-ville, au milieu d’un grand jardin le long de la Meuse.
L’exposition est proposée de façon chronologique et la médiation et la scénographie ont été énormément travaillées (agence Tempora). Cela rend la visite très riche en informations sur l’Histoire des États-Unis de la deuxième moitié du 20ème et sur la vie d’Andy Warhol. Du coup, en ressortant, j’ai eu la sensation d’avoir visité une exposition un peu gadget mais assez interactive. Nous sommes bien loin des expositions d’antan où les œuvres étaient impeccablement alignées sur un mur blanc !
On comprend tout de même, et c’est bien-sûr l’objet de l’exposition, que l’œuvre de Warhol est profondément liée à l’histoire américaine (cela est d’ailleurs illustré dès la première salle avec une série d’autoportraits de Warhol drapé dans un drapeau des États-Unis). Chacune de ses séries est finalement une réaction à un phénomène de société comme la surconsommation ou la mort des stars Hollywoodiennes…
L’exposition regroupe une centaine d’œuvres (peintures, dessins, sérigraphies…) certaines très connues, emblématiques, d’autres moins.
En feuilletant un magnifique livre proposé à la boutique de l’exposition, j’ai appris qu’Andy Warhol était un photographe compulsif, il prenait tout en photo, pour tout documenter (Il a ainsi pris des centaines de photos de Jean-Michel Basquiat dont il était très proche). Il utilisait une bobine par jour. Du coup quelle n’est pas ma frustration de ne pas avoir découvert ces photographies dans l'exposition !
Si vous êtes à Liège et que vous n’avez pas vu la rétrospective de 1990 au centre Pompidou de Paris cela peut valoir la peine d’y faire un tour, sinon allez y quand même car ça fait toujours du bien d’aller dans un musée et de profiter d’un moment suspendu.
Fabienne.