Henri, quel est votre rapport à la photographie ?
Autodidacte et passionné, cet intérêt pour la photographie a commencé très jeune, au siècle dernier à l'époque des pellicules argentiques et des réglages manuels. Cet intérêt n'a cessé de progresser au fil des années, grandissant jusqu'à en devenir une profession. Les évolutions techniques, ont précipité l'abandon de la pellicule pour le capteur numérique, et de ce fait, ont radicalement changé ma façon de penser la photographie et de photographier. La réactivité de la photographie numérique permet le contrôle immédiat de la prise de vue et a facilité les captures de scènes de vie quasi quotidiennement, et ce, à l'aide d'un smartphone, d'un appareil hybride ou d'un reflex. Adepte des photographes humanistes qui me passionnent, la pratique de la photographie de rue, reste un de mes leitmotivs principaux.
Quelques mots sur la série ?
L'idée de changer les codes, et de provoquer le questionnement voire le doute, est là l’intérêt le plus profond de ce genre de photographie. Ce doute nous amène à nous demander si c'est une photographie ou une peinture, une « Aqua-réelle » en quelque sorte.
Ce reversement visuel permet avec un esthétisme certain de nous embarquer vers un monde parallèle quasi onirique, un monde d'eau peu compatible avec le matériel photographique, mais qui a permis au photographe de ne sortir que lorsque la pluie apparaissait, pour finalement l'apprécier, pour en faire un homme qui aimait la pluie.
Une autre série d'Henri Semidei est disponible à la location : Paris en n&b